Les arbres absorbent le carbone de l'air et le stockent dans le bois pendant une longue période. Ce n'est que lorsque le bois décline ou brûle que le carbone est relâché dans l'atmosphère. Les forêts de Rhénanie-du-Nord-Westphalie stockent environ 880 millions de tonnes de dioxyde de carbone (CO2) (en 2010)[1]. Cet entrepôt forestier augmente de 4 millions de tonnes de CO² chaque année[2]. En outre, le carbone est piégé dans le sol forestier.
Les forêts deviennent des puits de carbone lorsque l'absorption du CO² de l'air est supérieure à son rejet. Les jeunes arbres à croissance rapide y contribuent particulièrement. Dans les forêts naturelles, il existe un équilibre entre la séquestration et la libération de carbone, de sorte que la quantité totale de carbone stockée reste la même. Dans les forêts gérées, en revanche, le bois ne rougit pas mais continue d'être transformé. Le CO² est stocké dans le bois bien au-delà de la durée de vie de l'arbre. Il y a un effet supplémentaire lorsque le bois remplace d'autres matériaux qui nécessitent une grande quantité d'énergie pour leur production : cela évite l'émission de gaz à effet de serre supplémentaires qui résulteraient de l'utilisation de combustibles fossiles comme le pétrole et le charbon.
Même lorsque le bois brûle, l'arbre ne libère que la quantité de carbone qu'il a absorbée dans l'air. L'utilisation en cascade est particulièrement respectueuse du climat : le bois est d'abord transformé en un produit durable et n'est utilisé et brûlé pour générer de l'énergie qu'après d'autres étapes d'utilisation.
Le changement climatique dans la forêt
Le climat en Rhénanie-du-Nord-Westphalie a déjà changé. Il est devenu plus chaud et plus météorologique. Il y a plus de jours d'été chauds avec des températures supérieures à 25°C et moins de jours de gel avec des températures inférieures à 0°C que par le passé. De plus, les phénomènes météorologiques extrêmes sont plus fréquents. Le risque d'orages violents ou de sécheresse prolongée et d'incendies de forêt est en augmentation. Le sol forestier a également été affecté. Dans les sols chauds, les processus de dégradation se déroulent plus rapidement, libérant ainsi davantage de nutriments. Lorsqu'il pleut, ces nutriments sont emportés par le vent et ne sont plus disponibles pour les arbres.
Le climat modifie également la flore et la faune. Les espèces thermophiles migrent. En outre, certaines espèces d'insectes nuisibles se reproduisent rapidement en raison du climat plus doux et des possibilités accrues de reproduction dues à l'affaiblissement des arbres.
Il est très difficile de prédire exactement comment le changement climatique affectera un site forestier particulier. Les forestiers utilisent des simulations pour déterminer la meilleure façon de préparer les forêts au climat à venir. En d'autres termes, il existe de nombreux facteurs d'incertitude, car les interactions entre les espèces animales et végétales dans la forêt sont très complexes.
Différentes espèces d'arbres ont des exigences différentes en matière de sol, d'humidité et d'approvisionnement en nutriments. Chaque site doit être examiné pour voir si les espèces d'arbres existantes seront en mesure de faire face à l'avenir ou si elles doivent être progressivement remplacées par d'autres espèces. Par principe, la sylviculture s'appuie sur des forêts mixtes semi-naturelles avec une grande variété d'espèces, car celles-ci sont plus résistantes que les monocultures pures.
Les hêtres s'adaptent relativement bien aux changements d'environnement. Mais à l'avenir, ils ne pourront pas survivre dans des endroits trop secs ou trop humides. Toutefois, lorsque les températures augmentent, ils peuvent créer de nouveaux habitats dans les régions de basse montagne.
Les spruce tre es sont sensibles à la sécheresse. En l'absence de pluie, les arbres affaiblis sont plus sensibles aux dégâts causés par les tempêtes et aux infections par les insectes. Dans les années à venir, leur nombre va diminuer de manière drastique.
Les chênes rouges ne sont pas originaires de cette région, mais sont considérés comme adaptés à leur emplacement. Depuis le début du 20e siècle, ils ont été plantés comme alternative aux chênes et aux hêtres. Dans les forêts certifiées FSC et Naturland, leur part n'est pas autorisée à dépasser 20%.